Cette nuit, un jeune couple à été retrouvé mort dans la forêt dans laquelle ils faisaient du camping, la police privilégie pour le moment la thèse d’un animal sauvage, si vous avez été témoins de quoi que se soit veuillez contacter la police…

Je soupirai et jetai le journal sur la table en face de moi et appuyai le dossier de ma chaise contre le mur en renversant à demi la tête en arrière. Scrutant de mon doux regard bleu ce velours noir sertis de précieux diamants auquel aurait aisément put se comparer la voute universelle à travers le velux je me mordis la lèvre soucieuse, à chaque fois ma réaction était la même, à chaque fois que je lisais ces quelques phrases sur un journal, sur une page web ou encore que je les entendais sortir de la bouche d’un autre membre de l’ordre ma gorge se serrait et le gouffre sans fin de mon cœur se rouvrait l’espace de quelques heures, laissant béantes les blessures sanglantes de mon enfance. Mon Island natale faisait l’affaire d’un vrai carnage depuis ces dernières années, je voyais souvent quelques membres de l’ordre s’y rendre pour essayer de mettre fin à cette hécatombe et revenir avec cette mine déconfite que je ne connaissais que trop bien et qui ne signifiait jamais que la bête avait périt sous le poids de ses horribles crimes à vous retourner le cœur, mais ce n’était pas le cas, il avait tué mon père, et même si ce n’était pas cette chose, ils étaient tous pareils, tous étaient des créatures infâmes, cruelles et sanguinaires qui ne méritaient pas de vivre, je les haïssaient du mieux que je pouvais mais j’avais bien peur que cela ne soit pas assez pour les faire souffrir autant qu’ils m’avaient fait souffrir. Je ne me souvenais encore que trop bien ce jour qui à changé le cours de ma vie…

Je me rappelle de ce jour là, ou plutôt de cette nuit là, en effet, le drame à eut lieu avant le lever du soleil avec mon père, nous campions dans les bois, j’étais encore dans la tente entrain de dormir, je n’avais que neuf ans et déjà que le camping n’était pas ma tasse de thé, il ne fallait pas compter sur moi pour me lever avant l’aube lorsque l’humide rosée se trouvait encore sur le petites feuilles des arbres… J’avais un sommeil de plomb Et ce n’est qu’en entendant des bruits suspect dehors que j’ai quitté les méandres du sommeil qui ne m’avait quitté depuis la début de soirée de la veille. Ouvrant les yeux en entendant des sortes de grognements à l’extérieur je ne me souviens pas exactement de l’enchainement des événements à la suite de ma sortie de la tente. Malgré ça, cette image… Ne m’a jamais abandonnée depuis ce jour, cette image d’épouvante qui m’a suivit jusqu’à dans mes plus profonds cauchemars, cette affreuse créature, une sorte de loup monté sur deux pattes, un enfant de la lune ai-je appris un peu plus tard, entrain de menacer dangereusement mon père qui n’avait pour se défendre qu’un pitoyable morceau de bois avec lequel il tentait d’éloigner la bête. Je crois que j’ai crié à ce moment là car la chose s’est tourné vers moi les babines retroussées dévoilant ses affreuses dents tueuses d’humains, une lueur à faire froid dans le dos au fond de ses pupilles inhumaines. Se retournant avec une rapidité que je n’aurais jamais imaginé mon père à crié lui aussi, peut être pour me dire de partir vite, de me sauver, de le laisser là pour ne pas mourir. Mais, je ne le fis pas, j’étais comme pétrifiée, je n’arrivais pas à bouger un seul muscle, mes yeux étaient rivés sur la bête. Le loup c’est jeté sur mon père, qui, pour me protéger avait détourné l’attention de l’animal, et il n’était pas en situation de force, j’avais peur mais je ne bougeai toujours pas, j’aurais voulus l’aider, je l’aurais peut être sauvé qui sait… Mais quelqu’un d’autre s’en ai chargé à ma place, sortant de nul part, un homme que je trouvai étrange sur le coup, mais qui avait l’air de s’avoir ce qu’il faisait et ce qu’il avait à faire se jeta à corps perdu dans le combat, il se battait comme un lion contre ce loup, malheureusement, le roi de la savane n’a pas vaincus, il a blessé l’assaillant, celui-ci à perdu une oreille dans le combat, mais le lion, lui, à perdu un homme au combat… Mon père à périt durant la combat, je ne sais comment, je n’ai pas vu mais même si cela ne change rien à la tristesse que j’ai ressentis à ce moment là, il est mort en héros, il est mort en se battant, pour protéger sa fille, la chair de sa chair. A chaque fois que je pense à lui, maintenant, la fierté à son égard est plus présente que la tristesse, même si… La haine pour ceux qui l’ont tué s’accentue de jour en jour, d’heure en heure et presque de minutes en minutes…

Après le combat, j’étais tellement choquée, déboussolée, horrifiée que je n’ai pas réagis tout de suite, et puis je crois que je suis tombée, tout ce poids arrivé d’un coup sur mes frêles épaules m’a fait perdre l’équilibre, je suis tombée à genoux et ma première larme à coulé, une seule et unique larme, une seule et unique petite goutte d’eau qui roulant doucement sur ma joue pâle y a laissé une légère trainée salée avant de tomber lourdement sur le sol de la forêt. Je n’ai pas entendus mon sauveur, le lion s’approcher. Tout ce que je sais c’est qu’en croisant son regard attristé par la perte de mon père j’ai compris que je voulais rester avec lui, avec cet homme qui m’avait sauvé d’une mort certaine, et je suis partie avec lui aux Etats Unis, je suis arrivée à le faire changer d’avis à force de supplications et d’arguments de taille, je ne me souviens même plus lesquels pour tout avouer tellement certains étaient inventés de toute pièce, mais cela n’a pas été affaire facile car, si moi était sure que c’était le mieux pour moi, lui n’avait apparemment pas l’air d’accord avec moi, préférant surement que je reste avec ma famille, mes grands parents paternels peut être, ou encore, ma tante, du coté de ma mère. Ah, ma mère… Elle aussi est morte… Cinq ans avant mon père elle est décédée d’un anévrisme, je n’étais pas là, et malgré la tristesse que m’inspirait et que m’inspire toujours sa mort, j’essaye de ne me souvenir que des bons moments, comme pour mon père, je me souviens de nos meilleurs moments à tous les trois, la plage en hiver, les cheveux dans le vent, les anoraks trop grands qui nous donnent l’air de personnages gonflables et l’eau qui nous lèche les chevilles, cela réussit à me faire sourire, à me faire croire qu’ils sont encore là… Ce n’est pas vrai, je le sais bien, maintenant, et depuis quelques temps officiellement, j’ai une nouvelle famille, il y a H. de son vrai prénom Haden, ou encore le lion, mon sauveur, le considère comme mon grand frère, ou mon père même parfois même si il est difficile de considérer quelqu’un d’autre comme mon père que mon père biologique je l’aime plus que tout même si je sais que sur le coup il ne voulait pas vraiment de moi, ce que je comprends quand même un peu maintenant, il y a June, sa femme, il y a Julian, le frère de June et il y a tous les autres membres de l’ordre, car l’ordre est comme une grande famille, et même si je suis considérée comme une petite gamine je ne désespère pas de, un jour peut être pouvoir aller en mission avec l’un d’entre eux. Ils ne me considéraient pas encore comme une alliée de taille… Mais ce n’était qu’une question de temps, j’avais l’intention de devenir la meilleure tueuse de tous les temps, non je n’aimais pas tuer… Mais je voulais venger mon père, par tous les moyens même si pour cela je devais vendre mon âme au diable… Non peut être pas quand même, puisque de mon point de vue, le diable, c’était lui que je voulais rayer de la surface du monde, le diable qui pouvait être partout autours de nous, le diable aux milles visages, le diable tantôt au visage d’homme tantôt au visage de bête sauvage, facile comme proie…. S’en prendre directement au diable, n’Est-ce pas un peu culoté me chuchote parfois ma conscience, je préfère la faire taire d’un geste, pour ne pas avoir ne serais ce que l’idée de renoncer. Je n’abandonnerais pas, et j’étais prête à me servir de tous les moyens possibles, quitte à me servir des démons aussi, des vampires pour être plus précise, eux aussi détestent les enfants de la lune alors pourquoi pas? Même si l’ordre veut les tuer aussi ce ne serait qu’une question de temps, les loups et eux à la suite, cela peut être un bon programme, du moins, de mon avis car vu que l’ordre à lié une alliance apparemment stable avec des vampires végétariens… Il ne manquait plus que ça, je ne leur dis pas que je suis totalement contre cette histoire mais même si je le disais qu’est-ce que ça changerait? De toute façon nous avons même une vampire dans nos rangs, c’est le monde à l’envers, du moins c’est que je pense, et si ça avait une quelconque importance au sein de l’ordre ça se saurait j’imagine. Et puis le pire c’est que maintenant on combat à coté de ces vampires, végétariens que sais je se sont des vampires quand même, parce que deux des leurs ont étés tués par d’autres vampires. On ferait mieux de s’en réjouir plutôt que de compatir avec tous ses morts vivants tueurs d’humains.

Je sortis de mes pensées alors que j’entendis une portière de voiture claquer dehors, H. devait être de retour, il était partis en mission il y a quelques jours et il manquait, je me sentais seule quand ils étaient en mission, les autres humains de mon âge, qui n’appartenaient pas à l’ordre, étaient bien trop peu mature à mon gout si bien que je ne tissais pas vraiment de liens avec eux… A quoi bon, je ne pouvais même pas leur parler de moi sans mentir… Mais je ne m’en plaignais pas, il y avait assez de monde dans l’ordre pour que j’ai une vie sociale remplie enfin, sauf quand ils étaient tous partis en mission, ou presque tous, mais généralement il y avait des roulements, du moins j’avais toujours quelqu’un à aller voir si jamais je m’ennuyais vraiment, ce qui arrivait souvent pour tout avouer. Même si mon emplois du temps était particulièrement chargé, entre les cours, le volley-ball, la natation, la gymnastique ,la danse et les recherches sur les vampires et lycans il me faudrait presque des journées extensibles, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire, cela m’était devenus impossible au fur et à mesure du temps… Une sorte d’hyperactivité à part que je pouvais me concentrer facilement sur quelque chose, dès que j’avais les mains occupées ça allait… Je fronçai les sourcils, pourquoi Haden n’était il pas entré? Ce n’était peut être pas lui après tout… Me redressant je jetai un œil à travers la fenêtre, tout était noir dehors, aucune voiture, personne ne se trouvait devant la maison… Haussant les épaules je baillai et jetai un œil à l’heure qu’il était, trois heures du matin, je compris tout à coup pourquoi j’étais si fatiguée… Soupirant je rallongeai sur le canapé et fermai les yeux, je n’eus même pas le temps de penser à quoi que se soit que je m’endormis.